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Sébastien Labbé
Vanessa Giroux

Osmose

Essai (projet) final de maîtrise | Final master work + essay

Enseignant | Teacher : Pierre Thibault

 

« Cet atelier se consacrera tout entier à la conception d’une nouvelle maison pour l’une des plus vieilles institutions culturelles de Montréal : le musée McCord-Stewart. L’atelier prend ainsi appui sur un projet bien réel, qui vise d’ici 2020 à relocaliser le musée au coeur du Quartier des spectacles, dans un nouvel édifice plus spacieux et mieux adapté à ses besoins actuels.

Le projet d’atelier se fera sur le même site qu’envisage présentement le musée McCord pour la construction de son nouvel édifice : l’îlot Eugène-Lapierre. Formé lors de la construction des premiers tronçons du métro de Montréal entre 1962 et 1966, cet îlot constitue le tout dernier terrain libre d’importance au sein du Quartier des spectacles. Pour le musée, l’îlot Eugène-Lapierre est un emplacement de choix en raison de l’accessibilité et de la visibilité exceptionnelles. Desservi par la station de métro Place-des-Arts toute proche, le terrain est également bordé par quatre artères majeures du centre-ville. Sa façade sur la rue Jeanne-Mance clôt l’axe de la promenade des Artistes, tandis que celle sur le boulevard de Maisonneuve ouvre en partie sur la vaste esplanade publique qu’est devenue la place des Festivals. Le terrain voisine en outre plusieurs institutions culturelles de premier plan, dont le Musée d’art contemporain de Montréal, la Maison symphonique, Espace Danse et l’Office national du film, permettant ainsi au McCord de tisser avec elles de nouvelles collaborations. » 1

1 Tiré du plan de cours de Jacques Plante. 

 

Un musée pour la ville, un terrain ouvert, un théâtre urbain.
Le bâtiment offre une animation à l’échelle urbaine. Effectivement, sa position à l’aboutissement de la place des festivals et de la promenade des artistes fait voir le bâtiment comme une rotule. Il était donc stratégique à cet endroit de prévoir un espace dégagé qui permet la tenue d’événements. Comme on peut le voir, l’immense porte à faux vient recouvrir la place pour y installer des oeuvres éphémères et les suspendre. On peut aussi y installer une scène pour les festivals. Ce geste architectural renforce la connexion avec le milieu urbain et rend le bâtiment attrayant et polyvalent.

Fonctions et organisations

Les niveaux ont été organisés de façons à regrouper les usages afin de simplifier les façades. La coupe perspective montre clairement cette répartition :
- Rez-de-chaussée jusqu'à R+3 : hall, débarcadère, restaurant, escalier et rampe monumentaux.  
- R+3 et R+4 : Bureaux, locaux éducatif et événements (auditorium et salles)
- R+ 5 à R+9 : Salle d'exposition, réserves et gestion des collections (oeuvres à protéger). - R+10 : Restaurant et salle de réception.

L'ensemble de la volumétrie repose sur une trame triangulée qui provient d'une analyse approfondie du site et de l'empreinte du métro au sous-sol (voir schémas). Structurellement, le bâtiment se déploie sur 10 plateaux suspendus sur un noyau central. L'idée étant de limiter au maximum les charges au sol dû à la présence du métro.

Description des niveaux
Le rez-de-chaussée est un endroit ouvert et très généreux. On y retrouve le grand hall avec une rampe architecturale qui mène au R+4. Un restaurant est situé le long du boulevard de Maisonneuve. Au niveau de la jonction entre l'intérieur et l'extérieur., l'idée était d'avoir une continuité des revêtements en pierre naturelle, sans la présence d'une traverse horizontale au sol. Tous les joints sont alignés avec les meneaux. Les meneaux structuraux sont ancrés à la deuxième dalle de béton. Il est fixé par une plaque d'acier et se termine dans l'isolant rigide pour une meilleure résistance thermique. Un convecteur est fixé sur le béton à l'aide de cornière et est donc encastré par rapport au niveau de la pierre.

Sur le détail en 2D, on voit la hauteur de meneaux structuraux jusqu'au R+3 et le plancher en suspension. On se rappel l'immense place qu'on venait créer à l'aboutissement de la place des festivals. Ce plafond est en pierre blanche avec des joints qui correspondent également à la grille triangulée. L'emplacement des éclairages encastrés ont été soigneusement positionnées en fonction de cette dernière.

Sur l'avenue du Président-Kennedy, le débarcadère a engendré un jeu de déploiement qui répond à la trame triangulée et aux dimensions des garages. Ce même jeu de déploiement en façade apparaît sur les niveaux R+3 et R+4 vis-à-vis l'aire de repos. Les avantages, c'est qu'il permet d'abord de protéger le soleil provenant du sud. Il agit aussi à titre de surface d'affichage pour les enseignes du musée. C'est un élément signal visible depuis la place des Festivals. L'idée est donc d'avoir des parois opaques qui viennent cadrer des vues sur Montréal. C'est plus dynamique et une fois de plus nous voyons les bienfaits de la grille. À l'intérieur aussi, on peut y installer des panneaux annonçant les expositions.​

​On arrive à la partie muséale, R+5 à R+9. En lien avec la grille (plan), nous avons inventer un dispositif en verre avec des panneaux orientables qui possèdent plusieurs avantages. D'abord, cela vient animer les façades d'une nouvelle façon que par les portes coulissantes initialement présentées. Cela vient également protéger les oeuvres et les salles des conditions climatiques extérieurs. C'est effectivement une double paroi de verre fermé qui agit comme une zone tampon naturellement chauffée. Les panneaux viennent protéger contre le soleil. On peut les ouvrir et les fermer selon l'organisation des salles d'exposition. C'est donc un dispositif qui assure l'évolutivité des façades en fonction des besoins du musée.​ Ils rehaussent considérablement la qualité des ambiances des niveaux des expositions.

Les panneaux en aluminium sont attachés à un système en acier avec un élément plus important à l'horizontal qui vient supporter l'ensemble des panneaux. La paroi de verre extérieure descend jusqu'au plus bas du plancher et recouvre le revêtement de pierre. Ça donne un effet esthétique très intéressant, car cela diminue visuellement l'épaisseur du plancher et donne un effet esthétique séduisant car la pierre se retrouve dans une enveloppe de verre.

Le revêtement de plancher est en bois dans les salles d'exposition. On peut voir, à la jonction du dispositif, qu'il est prévu un convecteur encastré. Les meneaux structuraux sont aussi en verre et ils sont fixés au plancher sur un élément d'acier recouvert d'aluminium blanc. Au plafond, on retrouve un système de rail pour desservir les expositions. La mécanique est apparente, ainsi que le pontage et les poutres d'acier gris foncé.

​Finalement, en toiture. La structure est apparente et elle fait 9 mètres de hauteur. C'est elle qui supporte les planchers inférieures qui sont suspendues. Pour assurer un éclairage constant et sur la totalité du plancher, nous avons choisi d'y installer des lucarnes inclinées qui sont fixés sur les fermes de toit. Une fois de plus, cela anime les façades. C'est un mur rideau sur 9 mètres avec une traverse horizontale à la moitié qui fait le périmètre. On a donc de grande paroi de verre pour avoir des vues panoramiques sur Montréal.

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